Examen psycho-affectif

L’évaluation psycho-affective est nécessaire dans tous les cas où un diagnostic de TDA/H est suspecté, à la fois pour participer au diagnostic différentiel ou identifier les comorbidités, et pour évaluer l’impact des difficultés sur la sphère psycho-affective.

L'évaluation psycho-affective :

  • Ne permet pas à elle seule de poser le diagnostic de TDA/H.
  • Apporte des éléments contributifs au diagnostic de TDA/H mis en lien avec les observations comportementales.
  • Permet d'évaluer le contexte dans lequel l’enfant vit ainsi que la dynamique familiale.
  • Permet de mettre en évidence des problématiques d’anxiété pathologique, de dépression pathologique ou d’estime de soi.

Diagnostic différentiel

Parfois, le comportement de type TDA/H est lié à des événements de vie graves ou des expériences traumatiques. Une évaluation du vécu et de la perception de l'enfant peut alors être utile dans le processus de diagnostic.

Parfois, les symptômes du TDA/H peuvent rappeler le trouble bipolaire, qui est encore très rare à l'enfance et à l'adolescence.

Les symptômes d'inattention et d'agitation peuvent aussi survenir dans le décours d'un trouble anxieux ou d'un autre trouble de l'humeur, les symptômes s'expriment alors plus spécifiquement dans le contexte qui suscite l'anxiété. 

Comorbidités et impact sur la sphère psycho-affective

Les problèmes d'anxiété et les troubles de l'humeur sont souvent associés au TDA/H. Cela peut être la peur de l'échec ou une peur généralisée, ou encore une humeur dépressive à la suite des nombreuses expériences d'échec. 

Dans de nombreux cas, les problèmes de régulation des émotions sont associés au TDA/H.

Le TDA/H est souvent associé, à un plus jeune âge, avec un comportement oppositionnel, une tolérance limitée à la frustration, des réactions agressives. Parfois, il y a un comportement antisocial et les capacités d'empathie sont limitées.

Les enfants avec TDA/H ont souvent des difficultés dans leurs relations sociales. En raison de leur comportement intrusif, ils sont souvent rejetés et isolés. Il peut être utile de travailler leur position sociale et leurs compétences relationnelles.

Enfin, il y a souvent un impact du trouble sur leur estime de soi, leur image de soi et leur qualité de vie subjective.